Grand Galbert / Couloir de l'Infernet

 

Photo prise le 28/03/2004 lors de ma sortie au circuit de la Vaudaine .

 

( Photo Lionel Allemand )

Pour réaliser ce couloir Mythique, il y a deux solutions :

- soit on  remonte les 1800 m de couloir ( long et fastidieux avec un ressaut mixte de 40 m ! tout en se pelant le cul à l'ombre ... )

- soit on attaque la bête par derrière en traître ( 1161 m de pentes faciles ensoleillées et panoramiques avant de basculer dans le couloir ).

Ici dans la remontée tranquille sur fond de massif des Ecrins.

   
Montée panoramique sur la face nord des Rochères , un autre gros morceau du massif du Taillefer.
   

( Photo Lionel Allemand )

Finis le soleil, on bascule dans le coté obscur....
   

( Photo Lionel Allemand )

Abominable... conditions horribles, y'a trop de neige pour pouvoir poser un virage .....
   
Daniel se régale.
   
Ski "grand large" dans un couloir étroit !
   
Jo 100 m sous l'entrée du couloir.
   

( Photo Lionel Allemand )

Toujours grosse poudre, c'est navrant !
   

( Photo Lionel Allemand )

Ambiance....
   
1800 m plus bas, on devine la petite route qui file de Grenoble à Bourg d'Oisans où la deuxième voiture nous attend sagement.

A noter aussi qu'il y a un monument aux morts en mémoire des Maquis de l'Oisans.

   
A chaque fois qu'un skieur alpiniste passe sous ce couloir en voiture, il ne peut s'empêcher de le regarder ; aujourd'hui, nous sommes dedans et nous avons aucune pensée pour les skieurs alpinistes en voiture...
   

( Photo Lionel Allemand )

La partie la plus raide du couloir se trouve sur les 250 premiers mètres jusqu'au rappel.
   
Lionel ride !
   

( Photo Jo Bertoncini )

Photo clin d'oeil au topo " SKI ALPINISME de la ballade d'initiation à l'extrême " de Volodia Shahshahani & JP BONFORT qui fut la bible des années 90, où on retrouve une photo similaire mais avec du brouillard et au mois de mai.

Dans ce topo, les courses sont classées par ordre de difficulté, et celle-ci est la 89° ( la dernière ) ; c'est pourquoi, elle est restée, et restera, un peu mythique...

   

( Photo Lionel Allemand )

Dans le rappel ( 40 m cet année, mais a déjà été réduit à 15 m par très bonne conditions semble t'il ? )
   

( Photo Lionel Allemand )

Plus facile en descente qu'en montée...

Pour la cotation du rappel, voir dans les commentaires sur skitour, c'est tout expliqué dans les commentaires .

   

( Photo Lionel Allemand )

Daniel dans la partie PD ou AD du rappel ?

Dure à dire vu du dessous ?

   
Sous le rappel, encore un peu de 45°.
   
Et toujours de la poudreuse...
   

( Photo Lionel Allemand )

Le couloir s'élargit, la pente deviens moins raide, zut, on s'en serait bien encore enquillé un peu !
   

( Photo Jo Bertoncini )

Dans la partie réceptacle des avalanches où des boules nous empêchent de skier.
   
Vu du parking après torchage, on peut aller bosser !!!

Merci à mes compères qui ont fait la manip de voiture...

   
Texte de Daniel Bertholet sur Volopress le 23/02/2006, après avoir descendu l'Infernet : 1984, J.P. Bonfort et Volo font éditer : « Ski Alpinisme, de la balade d’initiation au ski extrême ». Il y a donc vingt deux ans que je reprends régulièrement ce bouquin dans le tiroir de la commode soit pour cocher une nouvelle ballade réussie soit pour relire, sans jamais me lasser, une des quelques savoureuses nouvelles qui parcourent l’ouvrage. Et puis évidement, il y a cette quatre-vingt neuvième course, la dernière du livre : le mythique couloir de l’Infernet. Le commentaire refroidit les plus ambitieux et une courte nouvelle intitulée « la bille » vient clore l’ouvrage. Le cœur de la nouvelle (extrait d’un texte de Gide) raconte l’histoire d’un jeune garçon qui, patient et rusé, se fait pousser un ongle, durant deux années entières, pour aller récupérer une bille logée dans le trou d’une serrure. L’opération réussie, le gamin repose la bille dans son logement et s’en désintéresse totalement. Aujourd’hui nous étions quatre à vouloir récupérer notre propre bille. Comme le jeune garçon dans la nouvelle, nous avions su attendre, être patient, affiner au fil des ans technique et matériel, gagner de l’assurance et accumuler les expériences dans nos corps et dans nos têtes. Majestueux et royal, l’Infernet a daigné nous laisser passer. Grâce aux conseils de Lio (LTA) qui est venu skier la veille, l’autre branche du géant et sans doute aussi grâce à la maturité acquise par chacun d’entre nous un mythe s’efface aujourd’hui. Fièrement, je vais cocher la quatre vingt neuvième et dernière course de « ma bible ». Si le gamin dans la nouvelle a reposé sa bille pour ne plus s’en occuper, pour moi, cette descente ne sera pas qu’une bille que je vais oublier maintenant que je la sais accessible. Ce sera plutôt une perle rare que je vais laisser dans son écrin même si je suis bien conscient que cet « infernal Infernet » n’est déjà plus qu’un beau souvenir rempli d’images personnelles fortes et intenses.
   
Dur dur de rajouter un commentaire après celui là...

si ce n'est que je tenais à remercier LTA qui à skié la branche de gauche pour ses conseils, mes compères du jour avec qui je skiais pour la première fois pour certains, mais que je connaissais et avec qui j'ai passé un moment fort.

Bref, une journée Mythique comme on aimerais en passer plus souvent.

Attention quand même, ce couloir a été réalisé dans d'excellentes conditions l'ampleur de celui-ci n'est quand même pas à prendre à la légère !

Sur ce bon ski...

   

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